Crépuscule
- Martin Perrin
- il y a 3 minutes
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À un amour fané

Pris dans les plis du temps
Épris sous le ciel bleu
Beau et doux tel tes yeux
Un spectacle apaisant
Et malheureusement
Trop amoureusement
Épris, je me suis pris
Les pieds dans le tapis
Soudain j’ai trébuché
Emporté dans ta danse
Mon coeur tout hébété
Virevolte en cadence
La maladie heureuse
Qu’insufflent tes deux lèvres
À l’éternité creuse
Ravive mes voeux mièvres
Partout je vois d’étranges
Surfaces en mélange
Une flaque, un étang
Et des éclats d’instants
L’eau coule sous les ponts
Lueurs de ciel qui fond
Se dissipe et fait place
À des éclats d’espace
Les astres se trémoussent
Dans la rouille et le sang
Du vieux jour qui s’émousse
Emporté par le temps
À l’orée de mes songes
Une mélodie berce
L’angoisse qui me rongent
Et ton charme s’exerce
Et mon fiel s’évapore
En immenses volutes
Avant que les aurores
Ne perpétuent ma chute
Les étoiles flamboient
Crépitent d’un halo
Qui répare et nettoie
Mon visage en sanglots
Ce spectacle éthéré
Union des éléments
Le présage innocent
D’un tout premier baiser
Ce moment éphémère
Sous un vieux lampadaire
Et notre doux reflet
Le ciel ne ment jamais
Il nous promet l’ivresse
La légère allégresse
De la Nuit entamée
De toute éternité



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