Contemplation
- Martin Perrin
- 17 nov.
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De ce quotidien morose
Mes synapses broient du rose
Toi, bonbon, blancheur d’opale
Tu m’enveloppes, tu m’emballes
Et soudain, tout s’adoucis
Mes questions, doutes, soucis
Tout s’éclaire au firmament
Et le vent prend l’ascendant
Tu murmures à mon oreille
Les cachettes du soleil
Ambre et mauve des vallées
Emportées, le ciel envolé
Reste l’emprunte fanée
Poussière d’étoile auréolée
Comme un vestige de voie lactée
Et je m’enfonce
Ballet chatoyant
Je me défonce
Ô médicament
Tu me glisses innocement
Cette sélection de souvenir
De grâces, ces riens si grisants
Que rien ne saurait ternir
De l’équilibre euphorisant
Ta formule saurait guérir
Et je m’exalte
Les éléphants
Sur ton asphalte
Font le beau temps
Tu suggère une utopie
Aux ornières de pillules
Et si ça anesthésie
Tant pis, tant pis si on recule
Si nos questions nous abandonnent
Si l’hébétude nous façonne
Et je m’oublie
Oublie ma condition
Ma seule envie
De vivre les saisons
Qui défilent, qui alternent
Mon humeur volatile
Et mon moral en berne
Combien d’artifices autour de nous ?
De vies qui raclent caniveaux
Satisfaisantes dans la boue
Mais qui au fond, en ont plein le dos
Combien de ces réhausseurs
De l’humeur, de somnifères
Pour taire les peurs, les pleurs
Pour faire affaire
Pour se convaincre que si tout coule
Celles et ceux qui ont vraiment perdu la boule
C’est juste les chagriné·es du sort
Que l’on réserve à tous les êtres
Qui incarnent un désaccord
Avec le mal que l’on perpètre
Si seulement on osait reconnaître
Tous ces torts, tout ce mal-être
Peut-être, peut-être alors
Que mes synapses broieraient
...de l’or



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